Après deux victoires consécutives en championnat contre les promus, l’OM, de retour de Londres, doit confirmer les belles promesses des dernières semaines. Retour dans un Vélodrome qui n’est plus en grève pour le derby face au voisin niçois. Malgré la pluie, on y était.
Pendant l’échauffement les enceintes du stade Vélodrome permettent aux spectateurs d’entendre hurler les commentateurs d’OMTV sur les meilleurs moments de la saison. Les supporters arrêtent la grève et tout va pour le mieux. Dès l’entrée des équipes, une banderole virage sud annonce « Vos résultats pour nous rassurer, nos encouragements pour vous aider à confirmer, ensemble nous sommes plus forts ». Malgré ces bonnes intentions, l’ambiance n’est pas au top, des supporters en virage ont même pris goût à regarder les matchs assis.
En ce qui concerne les compositions, Didier Deschamps aligne son fameux 4-4-2, du classique avec tout de même Gignac en pointe (avec Rémy) et Azpi à la place de Fanni, blessé. Nice, qui ressemble à la maison secondaire de l’OM (Abriel, Civelli, Meriem, Sablé et presque Clerc) s’attend à un match difficile.
Le match débute, Azpi touche le ballon et met son équipe en difficulté. Au bout de trois minutes, touche longue pour l’espagnol qui, comme depuis son arrivée au club, ne donne rien. Le match risque d’être long pour le champion d’Europe espoir. Mais l’OM rentre bien dans le match et se crée des opportunités par Valbuena notamment qui, depuis un certains soir à Anfield, croit qu’il a une bonne frappe et oublie de décaler ses coéquipiers. Marseille joue bien, Rémy et Gignac combinent, Valbuena frappe mais le gardien niçois voit tous les ballons lui arriver dessus. Gignac rate un face à face avec Ospina après un bon travail de Rémy et, deux minutes plus tard, Mouloungui déborde coté gauche et centre en retrait pour Abriel qui envoie le ballon sur la barre. Coup de froid. A la 30ème minute, Nice frappe encore sur la barre avec une tête de Mouloungui et prend petit à petit des initiatives. Mi-temps.
La deuxième mi-temps commence par un hommage de quinze minutes de la part des deux équipes aux dictatures d’Amérique du Sud avec des attaquants qui décident de tirer dans la foule au lieu de viser les buts. A l’heure de jeu, Gignac laisse sa place sous les sifflets à Jordan Ayew, et Valbuena à Lucho qui, lui, entre dans l’indifférence. Eric Roy réplique en sortant Pentecôte pour Guie Guie. Mais le match ne décolle pas. L’OM retombe dans ses travers et Nice attend la fin du match. Les coups de pied arrêtés finissent dans les bras des ramasseurs de balle, le stade manifeste son mécontentement. Et puis sur un ballon improbable, Rémy bouge Civelli et centre au second poteau pour Jordan Ayew qui marque de la tête dans le but vide. Au lieu de remercier le passeur, le jeune ghanéen se dirige virage nord en faisant « chut ». Classe. Ce but à le mérite de réveiller Marseille qui reprend le jeu à son compte et prive Nice de ballon. Diawara se permet même une traversée du terrain sous les encouragements du stade. Malheureusement, sa tentative échoue sur une passe ratée. Nice se rappelle qu’il n’est mené que d’un but et se procure une grosse occasion par Dja DjéDjé. Mandanda brille en sortant la parade au bon moment. Nice pousse, un peu, se fait contrer et concède un pénalty pour une faute sur André Ayew qui laisse l’offrande à Rémy. L’ancien niçois marque mais doit retirer le pénalty qu’il conclu finalement avec une panenka qui sera LE beau geste de la soirée.
L’OM s’impose 2-0 sans convaincre et revient à six points de la troisième place. Le niveau est moyen mais les trois points sont là, c’est l’OM des deux dernières saisons qui revient. C’est dommage pour les Niçois qui n’ont pas été déméritant mais maladroits. La saison sera longue pour les hommes d’Eric Roy qui pointent à la 17ème place, à égalité de points avec le 19ème. Place maintenant à la trêve internationale.
Rémi BALDY
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