
Une pincée de parachutisme, une bonne dose d'adrénaline et une pointe de vertige, Floriane, notre chroniqueuse vous amène dans les coulisses de ce sport incroyable.
Quels sont les chances des français pour les JO de Londres ? Éléments de réponse en février sur LA VOIX DU SPORT.


Barcelone contre Madrid, un classique du genre, une institution en Espagne. La multitude des oppositions entre ces deux clubs, notamment depuis l’arrivée de Mourinho, ravit toujours les passionnés du ballon rond. Mais en coulisse, certains joueurs commencent à se lasser, c’est le cas du capitaine et gardien du Real Iker Casillas : « Ce match est devenu pour moi un match comme les autres ».
Nous en sommes déjà au cinquième acte cette saison, après deux matches en Supercoupe d’Espagne, un affrontement en Liga et un en Copa. Pour le moment le Barça domine largement les débats, deux victoires et un nul au Santiago Bernabeu et une victoire au Camp Nou. Des statistiques affolantes lorsqu’on sait qu’aucun club n’arrive à vaincre le Real dans son antre. A contrario, Barcelone possède un maigre bilan cette année à l’extérieur, mais l’équipe a su montrer qu’elle avait la capacité de se transcender, de se surpasser pour l’emporter en terre hostile. En témoignent sa victoire à San Siro en Ligue des champions et ses deux succès en terres madrilènes. Les joueurs barcelonais, souvent menés au score, reviennent à chaque fois dans la partie et quelque soit le système de jeu mis en place par Mourinho et consort, offensif, défensif, destructeur, ils finissent toujours par arriver à leur fin en étant fidèle au football total de leur maître Johan Cruyff.
« Demain est un autre jour », certes, mais le Barça semble tout de même intouchable sur ses terres, infligeant « manita sur manita ». Madrid reste d’ailleurs sur une défaite au Camp Nou, c’était en début de saison et Barcelone n’avait pas encore atteint sa vitesse de croisière.
L’impact psychologique
En s’imposant 2 à 1 à l’extérieur, le Barça a pris une belle option pour sa qualification en demi-finale de la Copa d’Espagne. Si cette compétition, remportée la saison passée par Madrid aux dépens de Barcelone, reste le titre le moins honorifique disputé chaque saison, il y a là des enjeux bien plus profonds qui pourraient jouer un rôle important dans la saison. C’est un secret de polichinelle, les hautes autorités du Real Madrid en ont assez de perdre contre l’ennemi honni et nul doute qu’une élimination à ce stade de la compétition ferait tâche au milieu de la belle saison que réalisent les Merengues. Le Real parait pour l’heure intouchable en Liga, capable d’arracher des résultats dans des matches pièges avec un niveau de jeu pas toujours au beau fixe. Cette capacité de gagner même les mauvais soirs permet aisément d’expliquer le différentiel de points existant entre les deux adversaires. Une nouvelle défaite aurait, à n’en point douter, un impact conséquent de part et d’autre. Distancée à cinq longueurs du leader, l’équipe de Pep Guardiola n’a plus le droit à l’erreur mais reste dans la course. Un match nul du Real serait l’aubaine rêvée pour le Barça qui aurait de fait l’opportunité d’égaler son rival lors du match retour de championnat. Les choses sont bien différentes pour la « Casa Blanca », l’équipe de José Mourinho est en tête du championnat mais sent le souffle de son poursuivant. Un nouveau revers pourrait faire vaciller une mécanique bien huilée mais qui a montré des signes de fragilité ces dernières semaines. Réponse dès ce soir, 22heures.

Ils se nomment Thierry Henry, Paul Scholes ou plus anciennement Jens Lehman, des joueurs revenus dans leur club de cœur pour donner un coup de main. Opportunités peu couteuses, réel apport technique ou coup de marketing, quel est le réel intérêt de faire revenir des joueurs qui n’ont plus l’habitude des joutes européennes ?
Thierry Henry, revenu au bercail pour compenser les départs de Gervinho et Marouane Chamakh, a fait fort pour son grand retour en marquant l’unique but du troisième tour de la FA Cup opposant Arsenal à Leeds. Un but synonyme de qualification mais aussi synonyme de 227ème but, histoire de vérifier l’adage « les records sont faits pour être battus ». Paul Scholes, rappelé par Sir Alex Ferguson alors qu’il jouissait depuis peu de sa retraite, n’a lui non plus pas manqué sa reprise en marquant contre Bolton pour sa première titularisation depuis son retour.
Bien que ces deux exemples soient pour l’heure des réussites, il faut garder les pieds sur terre et ne pas trop espérer de ces retours. Arsène Wenger, mesuré dans ses propos, a d’ailleurs reconnu « qu’il ne fallait pas attendre de Thierry Henry les exploits qui étaient les siens autrefois. C’est un fan du club qui vient pour rendre service ».
Des joueurs à court physiquement
Mais rappeler des joueurs en retraite ou semi-retraite a aussi son lot de désagréments. L’âge, le manque d’entrainements et de compétitions de haut niveau font que ces athlètes vont vite être « cramés » et donc sujets aux blessures. Thierry Henry, qui a terminé sa saison MLS depuis le 30 octobre, en est d’ailleurs un exemple criant puisqu’il s’est blessé au mollet dès son deuxième match sous ses nouvelles (anciennes…) couleurs. Mais même blessés des joueurs de ce calibre sont des atouts non négligeables dans un vestiaire, notamment dans une équipe comme Arsenal qui a trouvé son prophète sur le pré en la personne de Robin Van Persie mais qui cherche encore son guide hors du terrain.
Des retours, vendeurs de rêves
C’est bien connu, les légendes ne meurent jamais et on ne refait pas l’histoire. Que leur retour soit positif ou non dans les chiffres, il ne changera pas le passé ni le futur d’ailleurs. Mancuniens et Anglais se rappelleront à jamais du petit rouquin, de sa frappe de balle, de son activité et de son envie inébranlable de gagner. Les Gunners n’oublieront jamais l’homme qu’ils ont « statué », adulé et aimé.
Dans cette période délicate qu’est le mercato hivernal, ces légendes sont des bonnes affaires. L’adaptation, dans des clubs qu’ils connaissent comme leur poche, est facile et rapide, les entraineurs ont grâce à eux le loisir de muscler leur banc de touche à des prix défiants toute concurrence mais surtout ces hommes ont le respect d’un club, l’envie de l’aider et de le guider. Le petit bonus est certainement la vente de maillots que peut générer le « retour de ces héros »…