Wimbledon, le plus ancien site de tennis au monde, accueillera le tournoi olympique de Londres 2012. (Photo DR)
Longtemps délaissé par les joueurs du circuit
ATP, le tournoi de tennis olympique semble prendre de l’importance dans le
calendrier des cadors depuis quelques Olympiades. Avec le gazon de Wimbledon
comme terrain de jeu, 2012 ne devrait pas échapper à la tendance.
C’est
l’histoire d’une compétition prestigieuse, d’un rendez-vous tous les quatre ans
qui rassemble les meilleurs sportifs du monde entier, de trois semaines
intenses, suivies par tous les amoureux de sport. Cette histoire, c’est celle
des Jeux Olympiques (JO). Et au début de
son ère moderne (1896), ils font la part belle au tournoi de tennis. Pourtant, entre
1924 à Paris et 1988 à Séoul, le plus célèbre des sports de raquette disparait
de la circulation olympique, en raison d'un bras de fer entre la Fédération internationale de tennis (FIT) et le Comité international olympique
(CIO). Faut-il y trouver là la cause d’un manque de reconnaissance de la part
des joueurs pour ce tournoi ? Peut-être. En tout cas, en se penchant sur
le palmarès, quelques surprises apparaissent : Miloslav Mecir (Séoul,
1988), Marc Rosset (Barcelone, 1992), Yevgueni Kafelnikov (Sydney, 2000), Nicolas
Massu (Athènes, 2004). Si les connaisseurs s’en souviennent, peu nombreux sont
ceux qui citeraient ces noms instinctivement. Et pour cause, parmi ces lauréats,
seul le Russe Kafelnikov peut se vanter d’avoir remporté un autre titre majeur (Roland-Garros
1996 et Open d’Australie 1999). Exit donc les Sampras, Connors, Edberg, Courier
et autre Lendl, tous victorieux de nombreux Grands Chelems au cours de leur
carrière.
Un problème de
calendrier
Alors
le tournoi serait-il boudé par les meilleurs joueurs ? On peut l’imaginer
à la vue du tableau des JO d’Atlanta en 1996, marqué par l’absence des six
meilleurs joueurs mondiaux de l’époque - mais toutefois remporté par André
Agassi, qui flirte avec la première place mondiale. Une raison peut être
avancée pour expliquer ce paradoxe, le calendrier. Programmés en été, les Jeux
Olympiques se déroulent en même temps que la tournée nord-américaine. Les Masters
1000 de Toronto et de Cincinnati en août, et surtout l’approche de l’US Open (fin
août-début septembre) sont autant d’objectifs clairement annoncés par les
joueurs du circuit. Pour éviter de se blesser, nombreux sont ceux qui ont alors
choisi de faire l’impasse sur les JO, y voyant qu’un bon entrainement.
La nouvelle génération s’y
intéresse vraiment
Mais
depuis le passage au XXIème siècle, les mentalités évoluent. Et la génération
dorée du tennis des années 2000 l’a bien compris. Demi-finaliste à Sidney,
battu au 2ème tour à Athènes en 2004, le Suisse Roger Federer
remporte l’or en double avec son coéquipier Wawrincka en 2008 à Pékin. Un
tournoi remporté en simple par l’Espagnol Rafael Nadal, symbole d’un appétit
grandissant pour l’épisode olympique du tennis mondial.
Et cela ne s’arrête pas là ! Aujourd’hui, les années d’Olympiade modifient les habitudes des cadors, qui n’hésitent pas à ajuster leur programme pour être prêt pour le jour J(O). Novak Djokovic, actuel numéro 1 mondial en a fait « une priorité », Roger Federer (n°3) y voit une dernière chance de remporter un des seuls grands succès manquant à son immense palmarès. De son côté, le taureau espagnol défendra son bien avec la hargne qu’on lui connait. Pour cela, le cours de l’Histoire a choisi le jardin anglais de Wimbledon pour en découdre. Federer, sextuple vainqueur du Grand Chelem londonien en 2003, 2004, 2005, 2006, 2007 et 2009, Nadal, lauréat en 2008 et 2010, et Djokovic en 2011 y ont leurs marques. Quant à Murray, il évoluera "à domicile", avec les avantages et les inconvénients que cela engendre... Plus que six mois pour assister au combat olympique ! Julien DESBUISSONS
Et cela ne s’arrête pas là ! Aujourd’hui, les années d’Olympiade modifient les habitudes des cadors, qui n’hésitent pas à ajuster leur programme pour être prêt pour le jour J(O). Novak Djokovic, actuel numéro 1 mondial en a fait « une priorité », Roger Federer (n°3) y voit une dernière chance de remporter un des seuls grands succès manquant à son immense palmarès. De son côté, le taureau espagnol défendra son bien avec la hargne qu’on lui connait. Pour cela, le cours de l’Histoire a choisi le jardin anglais de Wimbledon pour en découdre. Federer, sextuple vainqueur du Grand Chelem londonien en 2003, 2004, 2005, 2006, 2007 et 2009, Nadal, lauréat en 2008 et 2010, et Djokovic en 2011 y ont leurs marques. Quant à Murray, il évoluera "à domicile", avec les avantages et les inconvénients que cela engendre... Plus que six mois pour assister au combat olympique ! Julien DESBUISSONS
3 commentaires:
Le bon moment pour Roger, s'il gagne en simple, ça serait trop la classe, il deviendrait médaillé d'or en double et en simple, le rêve!
Bel article, on comprends mieux pouquoi certains grands joueurs mondiaux délaissent cet évènement en raison du calendrier. je le savais pas. Super article.
Ce serait merveilleux de voir Roger en vainqueur dans "son" jardin!!
Enregistrer un commentaire